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Le défilé du Portalet en voie de sécurisation

Les visiteurs peuvent désormais accéder en toute sécurité au fort du Portalet.

Une passerelle himalayenne, c’est-à-dire un pont suspendu pour piétons, permet de rejoindre les lacets qui conduisent à la fameuse fortification bâtie à flanc de montagne, à Etsaut, dans la vallée d’Aspe.
L’ouvrage, reliée au chemin de la Mature, mesure 34 mètres de long et franchit les gorges du Sescoué, à 40 mètres au-dessus du cours d’eau. Il constitue le premier élément d’un plus vaste programme d’aménagement du défilé du Portalet, mené par le Département.

Un deuxième ouvrage, aujourd’hui en construction, consiste en une passerelle métallique de 400 mètres, en encorbellement de la RN 134. Là encore, il s’agit de sécuriser un itinéraire piéton, fréquenté ici par les randonneurs et les marcheurs de Saint-Jacques-de-Compostelle. La passerelle assurera ainsi la continuité du GR®653, également appelé voie d’Arles, entre le pont d’Enfer et la commune d’Urdos, plus en amont.

Les travaux, commencés en 2022, sont prévus jusqu’à la fin de 2024. Il faut dire que le chantier est soumis à d’importantes contraintes. En effet, il est interrompu chaque année de novembre à mi-avril, afin de permettre le passage des engins de déneigement de la route du Somport. Aussi, des mesures sont prises de mai à septembre pour ne pas perturber la nidification d’un couple de percnoptères d’Egypte, des rapaces protégés.
Elles limitent au maximum les dérangements imputables aux travaux. Toutes ces attentions portent leurs fruits : en 2022, les oiseaux ont donné naissance à un petit qui a pu ensuite prendre son envol. Il est aussi prévu la construction d’une passerelle sur le gave d’Aspe, plus en amont, à hauteur de l’ancienne gare d’Urdos.

Ce dernier élément doit être livré à la fin de l’année 2023. L’ensemble des aménagements de sécurisation du défilé du Portalet s’inscrivent dans le cadre d’un projet transfrontalier de valorisation du chemin de Saint-Jacques. De l’autre côté de la frontière espagnole, à Canfranc, une auberge pour les pèlerins a d’ores et déjà ouvert ses portes dans l’ancienne maison consistoriale intégralement réaménagée. Un centre d’accueil et d’information jacquaire doit également voir le jour. Ces aménagements, à l’exception de la passerelle d’Urdos, bénéficient des financements de l’Europe.

Pour la passerelle himalayenne, d’un montant de 2,4 millions d’euros, le Département a reçu, à hauteur de 64 %, l’aide du Poctefa, un programme européen qui soutient les projets de développement durable entre la France, l’Espagne et l’Andorre. Le coût de 6,3 millions d’euros de la passerelle en encorbellement de la RN 134 est pris en charge par l’Etat, la région, le département et le Fonds européen de développement régional (Feder) dans le cadre du programme opérationnel interrégional du massif des Pyrénées. Le dernier ouvrage est quant à lui cofinancé par la région Nouvelle-Aquitaine.